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DOSSIER HYPERTENSION ARTERIELLE


Pr Xavier GIRERD
Président du Comité Français de Lutte contre l’Hypertension Artérielle.


Savoir

Qu’est-ce que l’hypertension artérielle (HTA) ?
La pression artérielle est la force qui permet la circulation du sang du cœur vers l’ensemble de l’organisme.
Quand le cœur se contracte, la pression artérielle est maximale. Cette valeur est appelée pression systolique, elle correspond au chiffre mesurable le plus élevé.
Lorsque le cœur est au repos, entre deux battements, la pression artérielle est minimale. Cette valeur est appelée pression diastolique, elle correspond au chiffre mesurable le moins élevé.


Comment la pression artérielle est-elle mesurée ?
La pression artérielle est mesurée en plaçant un brassard gonflable autour du bras et en détectant la pression systolique et diastolique, soit par la détection de bruits artériels (méthode auscultatoire), soit par la détection d’oscillations artérielles (méthode oscillométrique).
La mesure de la pression artérielle peut se faire de manière manuelle, à l’aide d’un stéthoscope (qui permet d’entendre les bruits artériels), ou à l’aide d’un appareil électronique (qui permet la détection des oscillations artérielles).
La mise au point d’appareils détectant les oscillations artérielles de l’artère du poignet est une technique plus récente.
Les appareils électroniques mesurant la pression artérielle (au bras ou au poignet) ne sont pas tous d’une fiabilité absolue. Leur utilisation doit donc se faire en suivant les conseils d’un professionnel de santé (médecin, infirmière, pharmacien).
Il est recommandé de mesurer la pression artérielle en mm de mercure (mm Hg). Mais on peut aussi exprimer le résultat en cm de mercure. Une pression artérielle à 120 mm Hg correspond à 12 cm de mercure.
Ainsi, une pression artérielle à 120 et 90 mm Hg correspond exactement à une pression artérielle à 12 et 9.


Quelles sont les valeurs normales de la pression artérielle ?
Une pression artérielle mesurée après 5 minutes de repos, en position assise ou couchée, est considérée comme normale si les valeurs se situent entre 12 et 14 pour la pression systolique, et entre 8 et 9 mm Hg pour la pression diastolique.
On parle d’hypertension artérielle lorsque la pression artérielle systolique est, au repos, supérieure à 140 mm Hg ou supérieure à 90 mm Hg pour la diastolique.


Quelles sont les causes de l’hypertension artérielle ?
Le plus souvent, aucune cause n’est trouvée lorsqu’apparaît une hypertension artérielle. Les médecins appellent cette maladie une hypertension artérielle “essentielle”.
Dans certaines situations, l’hypertension artérielle peut être la conséquence d’une maladie des reins, d’un hyperfonctionnement des glandes surrénales, ou d’une rigidité excessive des artères.
La rigidité excessive des artères se rencontre plus souvent chez les sujets âgés, chez ceux ayant souffert de diabète ou d’une élévation prolongée du cholestérol, et chez ceux ayant fumé pendant plusieurs années.
Une consommation excessive de sel (resalage systématique des aliments à table) ou d’aliments particulièrement riches en sel (charcuterie, fromage, conserves) peut favoriser, chez certains sujets, l’hypertension artérielle.
Un poids excessif (plus de 10 kgs par rapport au poids idéal) peut également favoriser, chez certains sujets, l’hypertension artérielle.


L’hypertension artérielle est-elle une maladie fréquente ?
L’hypertension artérielle touche globalement 20 % de la population adulte.
Les études réalisées en France indiquent qu’environ 7 millions de sujets sont hypertendus. L’hypertension artérielle peut survenir chez l’enfant, mais c’est surtout après 50 ans que l’hypertension devient fréquente. Après l’âge de 70 ans, un sujet sur deux présente une hypertension artérielle.
Certains groupes de populations sont plus exposés au risque d’hypertension : les sujets ayant un parent hypertendu, les sujets obèses, les sujets noirs, les patients diabétiques, les patients ayant une maladie rénale, et les patients ayant une maladie des artères.



Se Traiter

Pourquoi traiter une hypertension artérielle ?
Malgré notre ignorance des causes de l’hypertension artérielle, il est possible de provoquer une baisse de la pression artérielle, de façon régulière et prolongée, en utilisant des médicaments appropriés. Il a été démontré qu’une utilisation de ces médicaments antihypertenseurs pendant plusieurs années permettaient de diminuer le nombre des accidents cardio-vasculaires qui surviennent habituellement chez les hypertendus non-traités. La protection qu’apporte ces médicaments est d’autant plus importante que le risque de complications auquel est exposé l’hypertendu est élevé. Ainsi, même les hypertendus âgés tirent profit du traitement d’une hypertension artérielle, car pour ces patients, le risque d’une complication liée à l’hypertension est supérieur à court terme.
Pour tirer un bénéfice maximal du traitement de l’hypertension artérielle par des médicaments antihypertenseurs, il a été démontré que la pression artérielle sous traitement devait être au moins inférieure à 14 et 9. Ces chiffres correspondent donc aujourd’hui à l’objectif de tension qui devrait être atteint par la majorité des hypertendus traités.


Peut-on traiter l’hypertension artérielle sans médicament ?
Chez certains patients, il est possible d’éviter un traitement par médicaments si les mesures “hygiéno-diététiques” sont efficaces.

Les médicaments pour traiter l’hypertension artérielle
Depuis plus de 30 ans, il existe des médicaments qui permettent de faire baisser efficacement la pression artérielle. Aujourd’hui, ces médicaments antihypertenseurs ont des modes d’action différents, ce qui permet leur classification. Tous ces médicaments ont démontré leur capacité à provoquer une baisse de la pression artérielle lors d’une prescription prolongée. Sept classes de médicaments antihypertenseurs sont actuellement disponibles.
Par ordre d’ancienneté de commercialisation, ce sont : les diurétiques, les antihypertenseurs centraux, les bêtabloquants, les alphabloquants, les antagonistes calciques, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II.
Des recommandations sont régulièrement émises par des comités d’experts pour permettre de rationaliser la prescription de ces médicaments. Actuellement, il est recommandé de débuter un traitement par un seul médicament, puis d’associer les médicaments de différentes familles pour obtenir le contrôle de la pression artérielle.
Le choix des médicaments doit être adapté au cas particulier de chaque patient. En effet, l’efficacité et la tolérance des médicaments sont variables selon les sujets. Le traitement de l’hypertension artérielle est ainsi individualisé en fonction de chaque patient.
Malgré cette hétérogénéité entre les médicaments, des règles sont communes pour réussir le traitement antihypertenseur :
- la durée d’action des médicaments antihypertenseurs ne dépasse pas 24 heures. La prise des médicaments doit donc être quotidienne et à heure régulière ;
- lorsque la pression artérielle est normalisée par le traitement, il faut le poursuivre. En effet, les médicaments antihypertenseurs “soignent, mais ne guérissent pas”: ;
- les médicaments antihypertenseurs ne doivent pas être stoppés sans avis médical.
Lorsqu’un patient se soumet à l’ensemble de ces règles, il est considéré comme étant un bon “observant”. Les écarts à ces règles traduisent un problème d’“observance”: que le médecin doit dépister pour tenter d’y apporter des solutions.



Se Protéger

Pourquoi l’hypertension artérielle est-elle dangereuse ?
L’hypertension artérielle est une anomalie du fonctionnement du système cardio-vasculaire pour laquelle on ne trouve habituellement pas de cause précise. Chez la majorité des sujets, aucun symptôme n’est associé à l’élévation de la tension.
Toutefois, l’élévation tensionnelle peut provoquer des anomalies des artères, du cœur, du cerveau et des reins. Chez un hypertendu dont la pression artérielle n’est pas contrôlée, des maladies du cœur et des artères peuvent survenir quelques années après le début de l’hypertension artérielle.
L’infarctus cardiaque et l’accident cérébral sont les deux complications les plus fréquemment observées chez l’hypertendu non-traité.
C’est pour empêcher l’apparition de ces maladies, considérées comme des complications de l’hypertension artérielle, que le traitement est proposé aux hypertendus alors même qu’ils ne se plaignent encore, et c’est habituel, d’aucun symptôme.


Le “stress” est-il la cause de l’hypertension artérielle ?
Contrairement à une idée communément admise, le “stress” de la vie moderne n’est pas la cause de l’hypertension artérielle essentielle, c’est à dire, la cause d’une élévation permanente de la pression artérielle. En revanche, les circonstances stressantes (émotion, colère, deuil, surmenage) peuvent s’accompagner d’élévations transitoires de la pression artérielle. Ces augmentations ne sont pas prolongées et ne sont pas la cause de véritables hypertensions artérielles essentielles.

L’hypertension artérielle peut-elle avoir une cause génétique ?
Les causes génétiques de l’hypertension artérielle sont suspectées. En effet, des hypertensions de type familial sont observées. Lorsqu’on a un père, une mère, ou l’un de ses frères ou sœurs hypertendu, le risque d’être soi-même un jour hypertendu est non-négligeable.
Il n’y a pas de moyen aujourd’hui de détecter par un seul examen “génétique”la possibilité que survienne une hypertension artérielle.


Peut-on prévenir l’apparition d’une hypertension artérielle ?
Pour une grande majorité de patients, on ne retrouve pas la cause de l’hypertension artérielle. Chez ces sujets, l’hypertension artérielle est appelée “:essentielle”. Lorsqu’on parvient, rarement, à mettre en évidence une cause et que l’on retrouve une anomalie liée au fonctionnent des reins ou des glandes surrénales, l’hypertension est alors appelée “secondaire”.
Malgré cette ignorance des causes de l’hypertension artérielle, il a été démontré qu’il était possible de limiter ou de retarder la survenue d’une hypertension artérielle chez certains patients. C’est essentiellement la mise en œuvre de mesures diététiques et des modifications du mode de vie qui ont prouvé qu’elles étaient favorables.
Pour prévenir la survenue d’une hypertension artérielle, il est recommandé d’adopter des mesures diététiques appropriées (diminuer la consommation de sel alimentaire, surveiller son poids, augmenter la consommation des fruits et des légumes, aliments riches en potassium).


Quand dépister l’hypertension artérielle ?
Pour un sujet qui sait qu’un membre de sa famille est touché par l’hypertension artérielle, le dépistage de l’hypertension artérielle est recommandé. Il faut faire mesurer la pression artérielle tous les 3 ans, entre 20 et 40 ans, puis chaque année après 40 ans.
Comme l’hypertension artérielle peut survenir chez tout individu, en particulier après 50 ans, le dépistage de l’hypertension artérielle est recommandé en effectuant une mesure de la pression artérielle tous les 2 ans, dès l’âge de 40 ans, mais aussi chaque année après 50 ans.




Vivre Avec au quotidien

Pourquoi les chiffres de la tension ne sont pas stables ?
La pression artérielle varie de façon naturelle au cours des activités de la vie quotidienne. Des chiffres supérieurs à 14 et 9 sont normalement observés au cours d’efforts physiques ou à cause d’émotions. En revanche, lors du repos et pendant le sommeil, les chiffres de la tension doivent normalement être beaucoup plus bas.
Le diagnostic d’hypertension artérielle (une pression artérielle supérieure à 14/9) ne sera validé que si la pression artérielle a été mesurée dans des conditions de repos (après au moins cinq minutes de repos) et que si l’élévation s’est confirmée au cours de deux consultations différentes.
Chez certains sujets, la pression artérielle mesurée lors d’une consultation médicale est très différente de celle mesurée au cours de la vie quotidienne. Pour cette raison, des méthodes de mesures automatiques permettent d’évaluer le niveau de la tension en dehors de la consultation médicale. Effectuer ces examens (holter de tension, mesure ambulatoire de la pression artérielle, automesure) peut alors être très utile chez certains sujets avant de conclure à un diagnostic d’hypertension artérielle.


Faut-il mesurer sa pression artérielle en dehors d’une visite chez le médecin ?
L’utilisation par le patient d’appareils automatiques pour mesurer la pression artérielle (tensiomètre électronique, appareil d’automesure de la tension) peut être utile pour aider au diagnostic et au suivi d’une hypertension artérielle.
Toutefois, comme les circonstances d’une mesure de la pression artérielle faite par le patient au cours de sa vie quotidienne sont très différentes de celles du cabinet médical, les valeurs de la pression artérielle qui permettront de diagnostiquer l’hypertension artérielle seront moins élevées que 14 et 9.
Seules les mesures réalisées en respectant un protocole standardisé permettent une interprétation fiable des tensions observées.
La Société française d’hypertension artérielle recommande le protocole suivant, pour une utilisation optimale d’un appareil d’automesure :
- S’assurer du bon fonctionnement de l’appareil utilisé ;
- Mesurer la pression artérielle en position assise ;
- Effectuer au moins trois mesures consécutives ( la première mesure est toujours la plus élevée) ;
- Effectuer la mesure le matin, dans l’heure qui suit le lever, et le soir, dans l’heure qui précède le coucher ;
- Effectuer une série de mesures, durant trois à quatre jours consécutifs, avant le jour de la consultation médicale ;
- Ne pas faire de mesure en cours de journée ou de façon quotidienne en dehors de la période de surveillance.


Mesures hygiénodiététiques
Parfois, certaines mesures simples permettent de diminuer la pression artérielle et d’éviter un traitement médicamenteux.
Ces recommandations sont les suivantes : la perte de quelques kilos par rapport au poids initial, la diminution de la consommation de sel (en évitant les aliments riches en sel et en ne resalant pas à table),l’augmentation de l’activité physique (30 à 45 minutes d’activité physique modérée tous les jours), la diminution de la consommation de boissons alcoolisées, et enfin, l’augmentation de la consommation de fruits et légumes.
L’efficacité de ces mesures est d’autant plus importante que l’hypertension artérielle en est à ses débuts. Ainsi, ce sont essentiellement chez les sujets dont la pression artérielle est inférieure à 16 et 10 que les mesures diététiques peuvent être l’unique moyen de traitement de l’hypertension artérielle. Chez ceux dont la pression artérielle est initialement supérieure à 16 ou 10, les mesures diététiques seront aussi proposées, mais leur efficacité sera le plus souvent insuffisante et un traitement médicamenteux sera, par ailleurs, presque toujours nécessaire.

Dix recommandations pour améliorer la prise en charge de votre hypertension
1) Faites vous expliquer par votre médecin les risques de l’HTA
Un hypertendu non-traité a un risque accru, par rapport à un sujet non-hypertendu, de faire un accident cardio-vasculaire grave : infarctus du myocarde, hémorragie cérébrale, accident vasculaire cérébral (paralysie)... Il risque également de développer une insuffisance cardiaque et/ou rénale.
2) Traitez votre HTA
Un traitement efficace de l’HTA réduit nettement les risques d’accidents cardio-vasculaires. Son principal objectif sera de revenir à une tension aussi proche que possible de la normale. Pour cela, il faut corriger les erreurs éventuelles de mode de vie et souvent prendre un médicament antihypertenseur.
3) Comprenez l’importance de traiter votre HTA quotidiennement
Tout d’abord, parce qu’on ne sait pas encore guérir l’HTA. On ne peut aujourd’hui que diminuer temporairement les chiffres tensionnels grâce aux médicaments antihypertenseurs. Leur effet est, de toutes façons, de courte durée.
4) N’oubliez jamais de prendre votre traitement
Dans la vie courante, il est bon de prendre des habitudes qui associent la prise du/des comprimé(s) à des activités quotidiennes systématiques ayant toujours lieu à la même heure : brossage des dents, repas, lecture du journal... Cette régularité est très efficace pour éviter les oublis.
5) Prenez votre traitement à heure fixe
Cela a pour but d’éviter une baisse du taux sanguin du médicament en cas d’intervalle trop important entre deux prises.
6) Apprenez à reconnaître les effets indésirables liés au traitement de votre hypertension
Il est important de parler de ces effets à votre médecin. Celui-ci peut alors diminuer les doses, ou même changer le médicament.
7) Acceptez, si votre médecin vous le prescrit, de prendre plusieurs médicaments antihypertenseurs ou de changer de traitement
L’association de différents médicaments est parfois nécessaire lorsque l’HTA est insuffisamment contrôlée par un seul antihypertenseur.
Un changement de traitement s’impose lorsque le premier est réellement mal toléré.

8) Adaptez votre mode de vie à votre pathologie
Mangez peu salé, faites régulièrement un peu d’exercice physique, gardez votre calme en toute circonstance... et arrêtez de fumer ! Ces comportements sont bénéfiques quand on souhaite obtenir un meilleur contrôle de son HTA.
9) Ne prenez pas le risque de tomber “en panne” de médicaments
Le nombre de comprimés contenus dans une boîte peut entraîner une surprise désagréable si l’on ne se méfie pas ! En effet, s’il y a seulement 28 comprimés dans cette boîte, un rendez-vous mensuel ne suffira pas à éviter la “panne” de médicaments.
10) Consultez régulièrement votre médecin traitant
Si chacun doit faire mesurer sa tension artérielle au moins une fois par an, l’hypertendu doit accepter des mesures plus rapprochées et se conformer à l’avis de son médecin.



Comprendre

(Entretien avec le Pr Jean-Michel MALLION
Comité Français de Lutte contre l’Hypertension Artérielle).

Pourquoi l’hypertension artérielle est-elle un problème de santé publique ?
L’hypertension artérielle est une affection qui touche une grande partie de la population. Une étude récente, portant sur près de 30 000 sujets français, a montré qu’à partir de l’âge de 55 - 60 ans, près de 50 % des sujets sont hypertendus.
Ensuite, et c’est le plus important, ce nombre ne va faire qu’augmenter dans le temps. La fréquence de l’hypertension augmente, en effet, avec l’âge. Or, l’espérance de vie augmente et le nombre de patients âgés va de toute évidence, lui aussi, augmenter.
Cette maladie entraîne de nombreuses complications avec des conséquences importantes en terme d’espérancede vie. Elle multiplie, tout d’abord, par 2 ou 3, le danger d’avoir une maladie des coronaires avec risque d’infarctus du myocarde. Celui de faire un accident vasculaire cérébral est multiplié par 3 ou 4. Enfin, celui de développer une insuffisance cardiaque est multiplié par 6.
Il n’est pas inutile de préciser que toutes ces complications ont un coût très élevé.
De très nombreux essais thérapeutiques ont montré que plus le niveau de la pression artérielle est proche de la normale, moins le risque de complications est important. Il est donc indispensable de faire prendre régulièrement, au moins 1 fois par an, sa pression artérielle. Dans le cas de l’hypertension, est un dépistage précoce qui limite les risques de complications.


Quelles sont les bases du traitement ?
Le traitement de l’hypertension est fonction des risques de chaque patients. Ces risques sont divers. On peut citer : le tabagisme, la sédentarité, le surpoids, une consommation excessive d’alcool, un diabète, un taux de cholestérol trop élevé.
Le premier objectif du traitement est de supprimer ces facteurs de risques.
Comment ? Le patient doit respecter des règles simples, règles que l’on peut appeler “ hygiéno-diététiques ” : arrêt du tabac, diminution de la consommation d’alcool etc.
Parmi ces mesures deux sont primordiales :
- le patient doit reprendre une activité physique régulière (marche, natation, vélo...) ;
- il faut éviter de manger trop salé. Il ne faut jamais, par exemple, resaler ses plats.
Ces mesures “ hygiéno-diététiques ” ne doivent pas être ponctuelles. Elles doivent être poursuivies toute la vie. Il arrive que ce régime suffise à normaliser la pression artérielle. S’il est insuffisant, il existe de très nombreux médicaments efficaces qui sont à la disposition des médecins. Quand on est traité, il est indispensable de faire contrôler très régulièrement sa pression artérielle, régulièrement c’est à dire 2 fois par an. Enfin, il est indispensable de poursuivre le traitement à vie et de ne surtout pas l’arrêter sans l’accord de son médecin.


Peut-on guérir de son hypertension artérielle ?
Dans 90 % des cas, non. On ne peut guérir d’une maladie que si l’on en trouve les causes. Il est très difficile de déterminer les causes de l’hypertension. Dans la majorité des cas dans l’état actuel des connaissances on ne trouve pas. Le traitement permet de normaliser la pression artérielle mais ne guérit pas l’hypertension.
Parfois, après 2 ou 3 ans de traitement avec une pression normale, sous un contrôle médical strict, il est possible de tenter un arrêt du traitement. Et dans quelques cas la pression artérielle reste normale.
Reste le 10 % des cas où l’on peut mettre en évidence une cause, comme par exemple une maladie des vaisseaux, du rein ou une maladie hormonale. En traitant cette cause, on peut guérir définitivement l’hypertension artérielle.




En Savoir Plus

La diététique de l’hypertension artérielle

Ê Site Internet :
Le Site du Comité Français de Lutte contre l’HTA (CFLHTA)
http://www.comitehta.org/


D’après des Documents de Panorama du Médecin - Santé



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